[FR] The last cup of tea [Japan/England]

[Cattardis]

Character: Honda Kiku (Japan)

Age : a secret

Image :



____________________________________________________________

Honda Kiku était tranquillement installé chez lui, il venait de manger de délicieux plats et s’apprêtait à réaliser son activité favorite : caresser son chat. Il adorait ces êtres tellement adorables. Non en fait, il les vénérait même. Cependant, alors que le félin s’approchait pour recevoir les caresses de son maître, un coup de sonnette retentit à sa porte. Ce qui fit fuir le chat et ce qui ennuya fortement Honda.

Par politesse, il se leva pour aller ouvrir la porte. Un jeune homme blond lui remit alors une lettre bleue. Il ajouta également que c’était une invitation. Le japonais ouvrit ladite lettre et commença à la lire. En effet, Arthur-kun lui proposait de se donner rendez-vous à un café quelque part dans la ville, mais quelque chose semblait suspect à Honda. Cette écriture était beaucoup trop arrondie pour correspondre à celle de son ami. A vrai, dire il était relativement irrité que l’on ait dérangé son moment favori de la journée. Mais vu qu’il s’entendait bien avec l’anglais, il décida d’accéder à sa requête. Il remercia le facteur de lui avoir remis la lettre, le blond lui répondit qu’il n’y avait aucun problème et qu’il faisait cela avec plaisir. Ensuite, il envoya à Kiku un clin d’œil langoureux. Ce geste lui disait vraiment quelque chose. Mais pour le moment, il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus.

Il referma donc la porte et relut la lettre, il avait rendez-vous cet après-midi à 16 heures pile. Quelle heure était-il déjà ? 15h30 ! Il n’avait pas beaucoup le temps, il chercha vite une tenue convenable et présentable. Il opta pour sa tenue habituelle, son vêtement blanc. Ensuite, il se mit directement en route, courant le plus vite possible. Il ne pouvait pas se permettre d’arriver en retard, c’était un manque de respect total. Finalement, il arriva 10 minutes avant l’heure au point de rendez-vous. Il attendit donc patiemment, se demandant tout de même pourquoi Arthur-kun l’avait invité à cet endroit et pourquoi il n’était pas venu lui-même lui faire son invitation, ce n’était vraiment pas son genre. Maintenant, il ne restait plus qu’à attendre que son ami arrive…

[Glinka]

Character: Arthur Kirkland (Human England)
Age: 22



________________


Qu'on se le dise: Arthur n'était pas vraiment un élève modèle. Il n'était ni le plus doué, ni le plus studieux, et ses notes n'explosaient pas le plafond à chaque coup, loin s'en faut.

Toutefois, il avait cette réputation, parmi les gens de sa promo, sans qu'il ne sache vraiment à quoi c'était dû. Certes, son caractère irascible et misanthrope lui accordait le mérite d'être un solitaire endurci, et on le voyait plus souvent à la bibliothèque universitaire qu'aux fêtes où les bandes les plus célèbres de la fac aiment se retrouver. Oui, il préférait lire dans son coin plutôt que flemmarder sur la pelouse du parc dès que le soleil se montrait, pestait contre les fauteurs de troubles qui chahutaient au fond de l'amphi durant tout le cours, passait plus de temps à réviser qu'à essayer d'entretenir de vaines relations sociales, mais rien de tout ceci n'avait de rapport avec les études, si?

Ah, oui, et aussi, il était très rare de ne pas le voir, dès la sortie des cours, dans l'un des cafés proches du campus, à travailler tout en sirotant quelques gorgées de thé. Mais ça, c'était son petit rituel à lui. Il ne pouvait pas s'imaginer rentrer chez lui sans en passer d'abord par là.

Cette après-midi-là, lorsque le thé eut enfin suffisamment infusé et qu'il eut le bonheur de s'en verser une première tasse, bien qu'il ait déjà démarré son ordinateur et commencé à travailler, il se laissa aller contre le dossier de sa chaise et prit le temps de humer profondément le parfum de son Earl Grey, puis de le boire, gorgée par gorgée, savourant chaque goutte du nectar divin. Là, enfin, ça allait mieux. Il se surprit même à fermer les yeux pour soupirer de bonheur, appréciant ce moment de sérénité parfaite. Même s'il était présentement assis à la terrasse d'un café plutôt très fréquenté pas les étudiants, il se sentait comme isolé de leurs rires et de leurs discussions. Il aurait tout aussi bien pu se trouver sur une île déserte.

C'est à ce moment-là qu'il l'entendit. Une intrusion sauvage dans son havre de paix. Un ricannement bien trop familier pour qu'il puisse l'ignorer.
Bon sang, Bonnefoy et sa bande le poursuivaient encore? N'avaient-ils rien d'autre à faire de leur vie?

Décidé à préserver ce qu'il lui restait de tranquillité, Arthur se retourna vivement sur... la petite rangée de buissons plantés qui délimitaient la terrasse. Certes une cachette de choix pour l'espionner en toute discrétion, et l'abominable bruitage venait bien de cette direction mais... il n'y avait plus rien, là. juste un ou deux passants surpris par son geste brusque, qui s'étaient prestement éloignés devant lui. ses stalkers avaient dû prendre la fuite en se voyant repérés.

Bon, ils le laisseraient sûrement, après ça. Au moins pour les cinq prochaines minutes.

Il reprit sa place, donc, et attrapa de nouveau sa tasse de thé... avant de remarquer une nouvelle présence, devant lui cette fois, à quelques pas, près de l'entrée de la terrasse. Il leva les yeux, passablement exaspéré, et soudain toute trace de colère disparut de son visage.

Tiens, ça, c'était plutôt inhabituel comme rencontre. Enfin, "rencontre"... l'autre lui tournait le dos, et semblait attendre quelque chose ou quelqu'un; il ne l'avait pas remarqué, visiblement.

Finalement soulagé de voir au moins une présence amicale - ou, du moins, pas hostile - aujourd'hui, il se leva, parcourut la courte distance qui le séparait de l'autre, et lui tapota sur l'épaule pour qu'il se retourne.

- Salut, Kiku... Tu attends quelqu'un?

[Cattardis]

Kiku patientait maintenant depuis 15 minutes et personne n’était en vue. Peut-être Arthur avait-il oublié ou pire peut-être était-il en retard ? Ce n’était pas du tout le genre de son ami. Il se mettait déjà à imaginer les pires catastrophes : un accident de voiture, une agression dans la rue ou même qu’il avait été ébouillanté par l’eau qu’il chauffait pour son thé…

Alors qu’il était plongé dans ses réflexions, il vit une bande de jeunes passer dans la rue en rigolant très fortement. Leurs rires résonnaient dans tout le quartier. Visiblement, ils s’amusaient bien pendant que lui était en train d’angoisser et de s’imaginer le pire. Un court instant, il crut reconnaître un des jeunes au milieu de la bande en question puis il se ravisa. Ca devait être le fruit de son imagination.

En fait, il pouvait y avoir une explication beaucoup plus plausible, son ami avait de nouveau commencé un livre et le connaissant, il était resté plongé dedans (et devait encore y être plongé) et n’avait pas vu le temps tourner. Il se rappela que son ami avait été enfermé dans la bibliothèque toute une nuit à cause d’un livre de 1000 pages qu’il avait fini en pratiquement 24 heures. A aucun moment, il ne s’était rendu compte qu’il n’y avait plus personne d’autre que lui dans la salle. Même la bibliothécaire n’y était plus. Cette explication était beaucoup plus rassurante que celles qu’il s’était imaginées jusqu’à présent.

Soudain, une main vint tapoter amicalement son épaule, il se retourna prestement pour tomber nez-à-nez avec la personne qui lui avait donné rendez-vous. Son ami semblait surpris de le voir là. Pourtant, c’était bien lui qu’il l’avait invité alors pourquoi ce regard interrogateur et des sourcils levés si haut ? (Néanmoins gâchés par la moustache de thé qui décorait le dessus de ses lèvres). Et lorsqu’il lui demanda s’il attendait quelqu’un, il ne trouva rien à répondre. Arthur lui faisait-il une blague ? Non, c’est vrai que l’humour britannique était particulier et qu’il avait toujours eu du mal à le comprendre, mais là il ne voyait rien de drôle à cette situation. La seule chose qu’il put faire était de montrer la lettre bleue qu’il avait reçue quelques heures plus tôt.

[Glinka]

Arthur haussa un sourcil en avisant le morceau de papier coloré que lui tendait Kiku. Il jeta un regard à ce dernier, interrogatif, et déplia la lettre pour y lire les quelques lignes qui y étaient inscrites.
Son visage changea aussitôt d'expression - de l'étonnement à la rage, et la lettre finit en simple boule de papier froissé dans son poing serré, bien avant qu'il n'ait atteint le point final.

Il reconnaissait cette écriture, cette affreuse écriture tout en rondeurs et complètement exagérée...
Il commençait à marmonner des menaces de mort dans sa barbe, à l'attention de l'expéditeur du message - c'était certain, maintenant, c'était bien sa bande qui l'espionnait tout-à-l'heure, et ils étaient sûrement encore dans les parages, pour apprécier les effets de leur blague - quand il se souvint qu'il y avait toujours quelqu'un en face de lui, qui attendait certainement une réponse de sa part.
Que pouvait-il bien lui dire, qu'il avait été roulé et qu'il pouvait rentrer chez lui...? Ça n'était pas très sympa de sa part et, quoi qu'on puisse dire sur Arthur, son caractère ou son manque évident de relations sociales développées, il n'était pas du genre à laisser tomber quelqu'un comme ça.

- Hum... Pour commencer... Si on allait s'asseoir? J'étais justement en train de boire le thé.

Il indiqua sa table, deux pas plus loin, où ses affaires l'attendaient encore. Il songea amèrement qu'il ne pourrait pas travailler tranquille, aujourd'hui, tout ça à cause des stupides coups de la bande à Bonnefoy. Enfin, bien qu'il ne sache pas vraiment où ces énergumènes voulaient en venir, il songeait que ce n'était pas si terrible, pour le moment. Kiku n'était pas une personne désagréable, il pouvait bien sacrifier momentanément sa tendre solitude pour lui.

[Cattardis]

Après avoir montré la lettre à son ami, Kiku put observer la réaction de son ami. La première chose fut la curiosité. Ensuite au fur et à mesure qu’Arthur continuait sa lecture, le japonais vit les sourcils de son ami se froncer, de plus en plus fort, pour ne laisser place qu’à un seul sentiment : la colère.

Il n’avait pas l’habitude de voir le britannique s’emporter ainsi. En fait, il était devenu ami avec lui car la plupart du temps, il savait se montrer imperturbable tout comme lui. La fin du monde aurait pu débarquer, Arthur n’aurait pas bougé d’un pouce s’il était occupé à une tâche qui lui tenait à cœur. Quant à Kiku, lui savait se montrer impassible. Il n’aimait pas montrer ce qu’il ressentait devant les autres. Sauf lorsqu’il s’agissait de nourriture évidemment. Pour lui, c’était sacré. Pour lui, il était impossible de ne pas bien manger, cela le mettrait dans une rage terrible. Dans l’esprit du Japonais, il devait y avoir une bonne raison pour que la soi-disant invitation du britannique finisse en boule de papier.

Kiku se dit alors qu’il ferait, peut-être mieux de rentrer chez lui. Apparemment, l’invitation ne venait pas de son ami Arthur. Mais qui donc alors ? Il savait très bien qu’il n’obtiendrait pas la réponse du britannique. Celui-ci avait la fâcheuse tendance à tout garder pour lui et à ne se confier à personne. Le Japonais ne lui serait d’aucune utilité, mais il ne pouvait pas le blâmer, il était pareil, il ne parlait pas souvent de lui-même.

Il se préparait donc à préparer une excuse comme quoi, il avait quelque chose d’urgent à terminer. Lorsque contre toute attente, Arthur l’invita à boire un verre en sa compagnie. C’était aussi une des raisons pour lesquelles Kiku appréciait le britannique, il avait beau ne pas avoir de contact avec beaucoup de gens. Il pouvait se montrer aimable et avoir un certain sens de l’hospitalité. Il le suivit donc l’esprit toujours titillé par cette mystérieuse lettre … et la crainte de lui signaler qu’il avait une moustache de thé…

[Glinka]

Arthur retourna vers sa place, puisque son compagnon avait l'air d'accepter sa proposition - il n'avait rien dit dans ce sens mais, en l'absence de refus clair et affirmé, ça devait sûrement être bon...

Il rangea du coup tout le matériel qu'il avait sorti pour travailler, constata que, effectivement, Kiku lui avait emboîté le pas, et se rassit pour ensuite appeler la serveuse d'un signe de la main. Ils allaient avoir besoin d'une seconde tasse.

- C'est du simple Earl Grey, fit-il en désignant la théière, mais si tu veux commander autre chose... C'est moi qui invite, aujourd'hui.

C'était la moindre des choses, puisque l'autre avait fait le déplacement pour rien. Enfin, pas vraiment pour rien, puisqu'il était là, mais tout ça n'était qu'une blague de l’exécrable frog et sa bande, et le japonais n'en était qu'une pauvre victime collatérale.

Il faudrait qu'il aille dire deux mots aux abrutis responsables de tout ça, à l'occasion.

Mais, pour l'heure, sa mission serait de faire en sortie que Kiku ne se sente pas trop lésé.

- Hum... Après ça, si ça te dit, on pourrait aller ailleurs, proposa-t-il. Histoire de profiter quand même de la soirée...